L'expérience nous a appris que notre approche avait un effet transformateur sur les individus, les communautés et les organisations. Dès que les personnes prennent conscience de leurs forces individuelles et collectives, elles les utilisent volontiers. La découverte de cette nouvelle énergie les transforme et ce changement se répercute autour d’elles. Au fur et à mesure que ce changement progressif s’intègre dans le for intérieur des individus impliqués, il s’étend aussi vers l’extérieur. C'est ainsi que des sociétés entières peuvent être impactées par l’attitude SALT.
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Les gens changent
Le changement est l’essence de la vie, une force active, continue. C’est un élément fondamental de notre nature humaine. Être ouvert à l'adaptation au changement est l'un de nos atouts les plus précieux. |
Le premier pas pour changer notre environnement est de reconnaître et d’apprécier notre propre transformation et d’être attentif à ses implications, comme l’illustrent les exemples suivants :
"Pour remettre du mouvement, le plus facile, c’est de changer son propre regard parce que c’est aussi une façon de faire changer l’autre. "
L'histoire de Louis-Marie avec SALT a commencé quand il était volontaire dans un Centre de la Croix Rouge pour demandeurs d'asile en Belgique. Autrefois demandeur d'asile lui aussi, il cherchait des manières d’entrer en lien avec les résidents en tant qu'être humain et non en tant qu'expert. Il a découvert SALT et le PCCV et invité des membres de Belcompetence à son centre. De la question du VIH / SIDA à celle de l'intégration, les habitants de Manhay, puis de Beho (l'ancien centre ayant fermé un nouveau centre a ouvert ses portes) ont pris leur vie en mains. Mais tout a commencé par une transformation pour Louis-Marie lui-même, qu'il partage ici :
Je trouve les gens d'ici racistes, mais qu’est-ce que cela veut dire au fond ? Peut-être qu’ils sont comme ça parce qu’ils ne nous connaissent pas ? Peut-être qu’il faut d’abord les respecter pour ce qu’ils sont ? … Au fur et à mesure, avec le contact, les stéréotypes s’atténuent, les miens comme les leurs... Pour remettre du mouvement, le plus facile, c’est de changer son propre regard parce que c’est aussi une façon de faire changer l’autre."Louis-Marie Butoyi, ancien directeur d'un Centre d'accueil de demandeurs d'asile de la Croix-Rouge belge. |
Pour en savoir plus sur l'histoire de Manhay et Beho, contactez Louis-Marie directement ([email protected]), ou lisez le livre de Jean-Louis Lamboray Qu'est-ce qui nous rend humains? (pages 64-65).
"Les gens apprécient ces visites et les réclament parce qu’ils ont besoin de ces moments où ils sont reconnus
dans leurs capacités, leur importance et leur valeur"
De 2008 à 2010, la Constellation était impliquée dans un partenariat avec Handicap International au Mozambique. L'objectif du processus était que les membres de l'organisation FAMOD et Handicap International soient en mesure de faciliter un processus de développement des compétences en matière de SIDA pour les Associations de Personnes Handicapées (DPO). Les activités comprenaient une formation sur la compétence face au sida, trois visites de soutien et une Foire d’échanges participative pour recueillir les résultats et évaluer le processus. L'approche s'est rapidement étendue à 14 associations, et les outils ont été appliqués à la gestion de conflits interpersonnels dans la communauté et pour réduire la stigmatisation et la discrimination. Handicap International a également réalisé son auto-évaluation et s’est mise en action.
Joao Vembane est l'un des facilitateurs formés, et explique comment cette nouvelle approche a changé son état d'esprit :
Joao Vembane est l'un des facilitateurs formés, et explique comment cette nouvelle approche a changé son état d'esprit :
Peut-être pouvez-vous m’aider à comprendre comment je suis tombé amoureux de SALT. SALT m’a encouragé à me connecter avec des êtres humains qui sont mes semblables. Avant, j’en avais une vision différente : ils étaient les bénéficiaires de mes activités. Aujourd’hui chaque fois que je me rends au travail, je vais à leur rencontre en sachant que chacun a ses problèmes, ses rêves, ses forces… J’y vais pour apprendre d’eux et ma présence stimule déjà leur énergie. Au début, utiliser SALT était très difficile, car je n’imaginais pas mon rôle à moi dans le futur. Mais aujourd’hui, j’ai réinvesti mon rôle différemment et j’y trouve plus d’espace et d’intérêt, car les gens apprécient mes visites et les réclament parce qu’ils ont besoin de ces moments où ils sont reconnus dans leurs capacités, leur importance et leur valeur plutôt que de se sentir les pauvres victimes et bénéficiaires de nos programmes, comme nous les considérions précédemment." En savoir plus ici.
Pour creuser plus avant encore, découvrez la vidéo de Joao ici, dans laquelle il décrit son parcours avec SALT. |
"D'être analyste à être humain"
Sohail Bawani, formé au SALT/PCCV en 2017 dans son pays d'origine, le Pakistan, parle d'un moment marquant pour lui lors du Festival d’échanges mondial en Ouganda, et l'appelle « un voyage d'être analyste à être humain ».
En savoir plus sur le voyage de Sohail ici.
Pour écouter le récit de Sohail en « live », cliquez sur la vidéo ci-dessous : |
Peut-être que je ne me suis pas considéré comme un expert capable de résoudre leurs problèmes éternels. J'étais plutôt une personne curieuse, intéressée à apprécier les choses qui se faisaient bien et comment les gens parvenaient à les poursuivre ; et si ces apprentissages pouvaient être transférés [...] aux villages et bidonvilles au Pakistan. Peut-être, que leurs luttes entraient en résonance avec mes difficultés personnelles [...] Peut-être que je me suis rendu disponible aussi sincèrement que possible [...] J'ai appris que [...] un changement s'est produit en moi-même : l'analyste n'était plus là à jeter des filets sur la vie des gens [...] ; ce qui était là était une personne aussi vulnérable que Christopher, Juma, Daisy et Aliane." |
"Je me sentais entier, comme si j'avais une spécialité qui pourrait rendre ce monde meilleur"
Sébastien Mkizito du Burundi a rencontré le SALT par Eric Uwintwaza des Racines de l’Espoir. Il était un enfant de la rue. Redécouvrant ses propres forces, il a décidé de les utiliser pour raconter son histoire à d'autres enfants et jeunes et les aider à quitter la vie de la rue. Aujourd'hui, ils mettent en commun leurs forces pour créer différentes opportunités génératrices de revenus pour eux-mêmes, tout en réalisant leurs rêves. Voici ce qu'il a à dire à propos de SALT dans sa vie :
En fait, avant de connaître SALT, je n'avais pas confiance en moi, j'avais peur, je ne savais pas par où commencer pour réaliser mes rêves, j'avais beaucoup de rêves mais pas d'espoir. J'ai eu une discussion simple, et tout d'un coup je me sentais entier, comme si avant j'étais incomplet, comme si j'avais une spécialité qui pouvait aider à rendre ce monde meilleur. J'avais découvert mes forces, découvert la chose pour laquelle je suis né. Je ne suis plus manipulable, je ne suis plus une cible pour la traite des êtres humains parce que j'ai pris l'antidote, qui est le SALT. Voilà comment je pense que nous pouvons faire une différence. Imaginez que nous fabriquions un vaccin avec l'antidote SALT, il suffit de développer un véritable plan de distribution de ce vaccin partout dans le monde. Je ne peux m'empêcher de me demander : comment s'assurer que tous les jeunes reçoivent le même changement que j'ai reçu ? " |
Et la transformation se poursuit!
Cliquez sur les boutons ci-dessous et découvrez en quoi ce changement qui commence chez l’individu a des répercussions sur les communautés, les organisations, et la société dans son ensemble: